Les Noëls passent et ne se ressemblent pas. Les ambiances, les parfums, le temps, nos envies, tout change d'une année sur l'autre et c'est très bien ainsi.
Alors que je viens de perdre ma mère il y a quelques semaines et que je m'attendais à vivre des moments difficiles en voyant les fêtes arriver, je me surprends à sourire encore plus à la vie. Vous pensez que je souris à sa place, car elle ne le peut plus? Je peux vous assurer que je ne souris pas à sa place, mais avec elle, car elle sourit encore et toujours. Elle rit, même, mais depuis l'autre côté.
Ma mère disait toujours qu'elle n'aimait pas les fêtes, pourtant elle se demenait à cette période pour trouver le petit cadeau parfait qui allait mettre enfants et petits enfants en joie. Elle aimait se promener, elle aimait voir les illuminations, elle aimait les lotos, elle aimait les crêpes et manger des sablés. Elle aimait tout, ou presque.
Je sais la chance que j'ai de la percevoir encore, en tant que medium, et je sais aussi que ça ne durera pas. Son énergie a changé, elle est montée et monte encore, mais pour l'instant je la sens encore tout près de moi, je l'entends parfois, et je ressens ce qu'elle ressent. Elle va bien, elle est heureuse, alors je le suis aussi. Et c'est pour cela que je savoure chaque instant qui m'est donné, chaque petit bonheur en me disant toujours, comme chaque jour et à chaque instant, même lorsque la vie se fait difficile : mais quelle chance j'ai d'être incarnée !
Décembre n'est pas qu'une course aux cadeaux, c'est aussi un mois d'attente, de frénésie des fêtes qu'il faut savoir apprécier.
Alors ce week-end j'ai savouré le moment que je me suis accordé pour me tirer les cartes, j'ai souri chaque fois que je voyais mon sapin clignoter, sapin que je n'avais pas fait depuis plusieurs années pendant la maladie de ma mêre, j'ai souri au beau temps ensoleillé de décembre, au marchand de châtaignes, souri et ri avec mon mari et mes enfants en mangeant un bon repas aux halles de la cartoucherie accompagné d'un bon verre de vin. J'ai savouré notre balade au marché de noël, la corne de gazelle qui m'a fait mettre du sucre glace partout. J'ai souri un nombre incalculable de fois, parce que c'est ça la vie : un nombre incalculable de petits bonheurs qu'il est bon de remarquer avant qu'ils ne s'envolent.
Stéphanie
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